Le lac de la Jasse au Mas-de-Londres

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Livre d'histoire

Dans l'ancien patois du pays on appelle “terrain dundras” un terrain marécageux et desséché. Les trois villages qui portent le nom de Londres (Saint-Martin-de-Londres, Notre-Dame-de-Londres et Mas-de-Londres) ont pour sol un terrain marécageux et desséché aujourd'hui. Londres proviendrait par changements successifs de Dundras

situé le long de la route de Montpellier à Ganges, un château fort et une petite église romane y furent érigés au Moyen-Age, les deux édifices étant mentionnés au 12ème siècle

Du château médiéval du Mas-de-Londres, seul un tronçon de remparts percés de meurtrières est facilement repérable. Il fut en effet remplacé au 16ème siècle par une belle demeure bâtie par le seigneur du lieu, un membre de la famille Roquefeuil

Séparateur
Lac de la Jasse Mas-de-Londres aquarelle

Au pied du Pic Saint Loup, il est un petit lac né de la main de l’homme qui se nourrit des eaux de ruissellement

Sur le territoire du Mas-de-Londres, les eaux aux reflets turquoise du lac de la Jasse sont visibles depuis les sommets du Pic-St Loup et de l’Hortus, qui dominent cette nature sauvage à la végétation parsemée parmi les rocailles et les gués des ravins des ruisseaux asséchés

Notre balade nous emmène vers ce joli lac en serpentant dans la garrigue...

Pour s’y rendre, direction St-Martin-de-Londres, dans le grand rond-point de la cave de la Gravette, prendre la 1ère sortie en direction de St-Mathieu-de-Tréviers

A hauteur du panneau (authentique !) "Mas-de-Londres", tourner à droite pour entrer dans le hameau et stationner son véhicule, nous sommes rue du Mas d'Allègre

Nous marchons environ 250 mètres le long de cette rue jusqu'à un calvaire derrière lequel se trouve la mairie du hameau

Nous prenons la rue des Baralles sur la gauche 

80 mètres plus loin démarre sur notre gauche le chemin de la Jasse, nous continuons tout droit sur notre rue

270 mètres plus loin, nous perdons le confort du bitume

Au bout de 250 mètres de (petite) montée, nous arrivons sur une petite route bitumée, que nous prenons par la gauche

Attention à la circulation (même si elle est très très faible !)

Nous avons déjà des très jolis points du vue sur le hameau et la campagne environnante, avec (entre autres) les massifs de la Séranne et de l'Aigoual, le Pic-Saint-Loup et l'Hortus, assez proches de nous

Au bout de 460 mètres, nous apercevons un sentier qui démarre sur notre gauche, nous l'ignorons et continuons sur notre petite route, qui fait un virage sur la droite

110 mètres plus loin, nous croisons un autre sentier, nous le prenons par la gauche

Ce sentier descend sensiblement et il est assez pierreux, heureusement nous sommes bien chaussés !

Au bout de 230 mètres, nous arrivons sur un chemin plus large et plus confortable, nous le prenons par la gauche

Nous avons de très jolis points de vue sur le Pic-Saint-Loup et l'Hortus, qui apparaît au-dessus de la végétation

Nous rencontrons quelques passages assez pierreux, mais ils font aussi des escaliers facilement franchissables, de plus des sentiers permettent de les contourner

Aucune ombre dans cette végétation basse, à éviter en plein été !

Nous arrivons vers une jolie petite source, surprenant dans cet univers chaud et sec et garrigue !

Elle a préservée par une association locale de chasseurs

Au bout de 1.320 mètres, nous prenons un petit sentier qui démarre à notre gauche, nous repérons au sol une pierre marquée de bleu

Nous traversons le Patus grâce à un petit pont de pierres

Le ruisseau est bien sec lors de notre reconnaissance, mais nous avons déjà eu l'occasion de voir bien plus "remuant" lors de précédentes reconnaissances

Nous continuons notre sentier en le suivant fidèlement

"Notre" Pic-Saint-Loup est tout proche, vous connaissez la légende de son nom ?

Au Moyen Âge vivaient à Saint-Martin-de-Londres trois hommes riches, amoureux de ma même femme : Isaure de Rogues, qui est la fille du seigneur du château du Viviourès, que l'on aperçoit encore de nos jours au sommet de l'Hortus. Ils se prénommaient Loup, Clair et Guiral.

Ayant avoué leur passion à la dame et cette dernière leur ayant répondu qu'elle épouserait le plus glorieux, tous les trois partirent à la guerre.

Quelques années plus tard, tous les trois revinrent couverts de gloire, mais inutilement, car la dame était morte pendant leur absence. Fous de chagrin, ils décidèrent d'un commun accord de vivre en ermites et montèrent chacun sur l'un des trois monts formant un triangle autour du village. Chaque année pour Noël, ils allumaient un grand feu que l'on voyait de la plaine et qui signalaient leur présence. Un Noël, il n'en eut plus que deux brasiers, puis un seul, puis aucun. Les trois ermites étaient morts.

En hommage à leur courage, on appela les monts par leurs noms : celui sur lequel vivait Guiral s'est appelé Saint-Guiral, il est situé près du Mont Aigoual, celui sur lequel vivait Clair, est devenu le Mont Saint-Clair et celui sur lequel vivait Loup est devenu le pic Saint-Loup

Au bout de 400 mètres, un autre sentier démarre sur notre droite, nous l'ignorons

200 mètres plus loin, le lac de la Jasse apparaît sur notre droite

Pourquoi ce nom ? Une jasse était un espace plus ou moins plat souvent clos par un muret de pierres sèches où le bétail était réuni la nuit sous la surveillance du patou et du berger, et là effectivement la topographie des lieux confirme tout à fait cette appellation

Le lac est artificiel et a une superficie de 3 hectares, il mesure 1 375 mètres de long et a une profondeur de 6 mètres

Il a été créé en 1986 : un barrage en béton est construit, entraînant ainsi une retenue d'eau alimentée par le Rieu (ruisseau) du Patus

C’est une retenue d’eau collinaire, c’est-à-dire créée pour recueillir les eaux qui ruisselaient dans les collines avoisinantes
C’est également le paradis des pêcheurs... et l'occasion de faire quelques jolies photos !

Des croassements viennent troubler la tranquillité du lieu, nous en profitons pour admirer cette grenouille qui, telle une star, prend même la pose pour la photo !

Nous sommes toujours aussi émerveillés par le Pic-Saint-Loup, très proche de nous

Le lieu est toujours aussi fleuri :

Orchis pyramidal

Sauge des prés

Vipérine commune  (ou herbe aux vipères)

Ophrys frelon

Papillon (Zygaenidae) et Muscari à toupet

Abeille et Phalangère à fleurs de lys

Iris des jardins violet

Iris des jardins jaune

Glaïeuls des moissons

Après avoir longé le lac sur 660 mètres, nous le quittons en empruntant le chemin à gauche du barrage, il est large et confortable

Au bout de 600 mètres, nous arrivons à une barrière, il y a un parking à gauche et le hameau de la Jasse à droite, nous prenons tout droit la route bitumée

Attention à la circulation (même si elle est très très faible et limitée à 20 km/h !)

740 mètres plus loin démarre à droite la rue (et le lotissement) du Val d'Hortus, nous continuons tout droit

220 mètres plus loin démarre à gauche l'impasse du Mas de Garonne, nous l'ignorons

270 mètres plus loin, nous arrivons à la croisée avec la rue des Baralles, prise en début de balade
Nous prenons à droite dans le hameau, 80 mètres plus loin nous retrouvons la mairie et le calvaire, nous continuons sur la rue du Mas d'Allègre, notre véhicule est 250 mètres de nous

Il y a également la possibilité d'aller du hameau au lac en faisant l'aller et le retour par le chemin de la Jasse, bitumé et donc très confortable, la balade fait alors 4.50 kilomètres

Ou même de se garer au parking vers la barrière de l'entrée du site, situé à 600 mètres du lac

Par contre des gens, assurément plus intelligents que les autres (à chacun sa conception de la nature), ouvrent la barrière et continuent en voiture jusqu’au bord du lac, sûrement à cause de ces habitudes de "drive", où chacun peut tout obtenir sans même lever les fesses de son véhicule

Il faut avouer que 600 mètres à pied, c’est quand même hyper usant !

Tout comme c'est hyper usant également de ramasser ses détritus avant de quitter l'endroit où l'on a mangé...

Lors d'une précédente reconnaissance en fin février, des gros nuages avaient soudainement fait irruption et une petite averse de pluie était venue contrarier notre balade

Mais alors que nous apprêtions à reprendre la route, ce magnifique arc-en-ciel était venu nous saluer

A l'occasion d'une autre reconnaissance, nous avions également fait quelques photos hivernales :

En conclusion

Une bien jolie balade d'environ 6.40 kilomètres dans un lieu vraiment charmant et calme, son seul inconvénient (mais c'est aussi un gage de tranquillité !) est d'être peut-être un peu loin, puisqu'à une quarantaine de kilomètres au nord de Lattes

C'est une balade très agréable et très variée puisque nous passons d'une végétation de garrigue sèche pour se retrouver au bord d'un lac, d'une flore pauvre à de grands espaces herbeux et fleuris

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas balisée...