Le sentier des asphodèles à Ferrières-les-Verreries
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Le plateau calcaire, couvert de grandes forêts à la Préhistoire, est le domaine d'élection de plusieurs populations qui se succèdent du Néolithique à l'Age du Cuivre et y laissent de nombreux dolmens, témoignages de leur présence
Entre 1280 et 1789, une vingtaine de verreries fonctionnent sur le Causse de l’Hortus : celles de la Seube, de Couloubrines, de Baume, du Mas Neuf…
La tradition rapporte que le roi Louis IX avait accordé aux seigneurs qui l’avaient accompagné en Terre Sainte, ruinés par l’expédition, le droit de pratiquer l’art et la science de verrerie sans déroger (c’est-à-dire sans perdre leurs titres de noblesse). Les premiers ateliers connus dans la région remontent au 14ème siècle. Cet artisanat de luxe produit des gobelets à la mode vénitienne, des fioles et des flacons destinés aux apothicaires et aux parfumeurs.
Le nom de ce village témoigne de ces deux industries qui ont marqué son histoire :
- les ferrières (du latin ferrum, fer) qui désignaient au moyen-âge des sites où l’on extrait le minerai de fer, traité sur place à proximité d’une forge ou d’une fonderie et d’une forêt fournissant le combustible
- l'activité de la verrerie, autrefois très active sur la commune, comme l’attestent les vestiges de Couloubrines
Cette balade est plus éloignée qu’à l’accoutumée (nous serons à 47 kilomètres de Lattes), mais la promenade vaut vraiment le déplacement car elle nous fait découvrir une végétation austère et sauvage, foisonnante de plantes de garrigue, et en particulier les asphodèles, les genévriers cade… et un intéressant rappel des gentilshommes verriers
Prêt pour ce plongeon dans l'ancien temps ?
Le domaine est doté d’un très grand parking où nous pouvons stationner nos véhicules
A notre droite, nous voyons le massif de la Séranne qui bouche l’horizon avec le Roc-Blanc
Nous repérons sur notre droite un panneau balisé, mais ce n’est pas le nôtre !En fait, il faut bien repérer devant les bâtiments un bois de chênes, c’est très mal indiqué mais c’est là notre point de départ
Au bout de quelques de mètres, nous marchons sur des pierres un peu instables
Nous voyons un peu plus loin une ancienne cabane de charbonnier, on a besoin de charbon pour chauffer les fours, alors on transforme le bois sur place, il doit se consumer et ne pas s’enflammer, d'où une surveillance constante
Et du bois, il en a été utilisé : plusieurs siècles plus tard, le sol y est toujours noir !
Notre sentier chemine agréablement dans le bois
Après une collation bien méritée, nous suivons le balisage et prenons donc à gauche
Puis à droite environ 300 mètres plus loin
Nous retrouvons un bois de chênes, et prenons à gauche le passage balisé dans la brèche du mur que nous suivons
Nous débouchons alors dans la grande prairie du mas de Baumes, que nous retrouvons
Une très agréable balade familiale variée, de quasiment 5 kilomètres, en pleine campagne, ombragée, très calme, et très instructive !
Les quelques difficultés étant l'instabilité des quelques passages empierrés, mais cependant très facilement franchissables
Elle est, de plus, balisée et le balisage est bien visible...