Le cromlech et le dolmen du Pioch de Roumanis à Frontignan
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Des conditions naturelles très favorables font de la Gardiole un endroit privilégié pour l’installation humaine et ce, depuis les temps les plus reculés : versant sud à l’abri des vents, en hauteur, près de points d’eau, à proximité de ressources naturelles pour les premiers troupeaux et leurs pasteurs (gibiers, cueillette)
Proche de la mer, le site de la Gardiole en est protégé par le cordon littoral, qui le nourrit en abondance de coquillages et de poissons
Les installations s’étirent alors des sources de la Roubine à Vic-la-Gardiole à La Madeleine à Villeneuve-lès-Maguelone en passant par la station du Creux de Miège à Mireval, occupations attestées par de nombreux vestiges, en particulier des céramiques polies et un outillage perfectionné
Plus récemment, durant la 2ème guerre mondiale, les besoins en carburant de l'armée sont très importants, c'est pourquoi la société Total prospecte sur la Gardiole : un derrick est installé, des installations avec des pompes sont réalisées, mais seulement un peu d'or noir jaillira, insuffisamment pour que le site soit déclaré exploitable
Les installations seront alors démontées et le puits sera recouvert d'une dalle...
Le massif de la Gardiole longe la mer Méditerranée entre Montpellier et Sète à une hauteur dépassant souvent les 200 mètres, nous offrant quelques vues souvent assez époustouflantes
En recherchant sur internet, des randonnées intitulées "les balcons de Thau" proposent plusieurs cheminements, de difficultés diverses et sur des distances de 2 à plus de 20 kilomètres
Or, nous proposons des sorties d'environ 6.50 à 7 kilomètres et avec un cheminement le plus confortable possible
Nous traversons ce grand parking jusqu'au chemin qui est totalement au fond
A environ 250 mètres (en fonction du lieu de stationnement de notre véhicule), nous prenons le chemin à gauche, là où il y a un poteau indicateur identifiant le début du circuit
Nous nous trouvons face à une montée assez raide et particulièrement pierreuse
Au bout de 120 mètres, nous prenons le petit chemin en terre qui est à notre droite
Youpie, nous échappons à cette grande montée pierreuse !
Nous sommes sur un agréable cheminement plat qui serpente entre les pins
Nous remarquons une fleur jusque là inconnue pour nous : une scille fausse jacinthe
Au bout de 300 mètres, toujours en suivant le balisage bien visible, nous arrivons à une fourche, nous prenons à gauche, notre sentier monte un peu
Nous rencontrons des passages très pierreux, d'où l'intérêt de bien etre chausséNous remarquons également nos premières fleurs, en particulier des asphodèles qui ont plusieurs semaines d'avance (nous sommes seulement tout début mars) annonciatrices d'un printemps bien trop précoce, est-ce qu'il faut vraiment s'en réjouir ?
220 mètres plus loin, nous débouchons sur une autre piste, bien large et plate, nous la prenons par la droite
Au bout de 290 mètres, nous arrivons à un croisement avec une autre piste, nous continuons tout droit (attention à ne pas suivre le panneau "parking de la cible")
Il nous suffit de continuer à suivre les indications du balisage, bien visible
Nous avons de beaux panoramas sur la mer Méditerranée, très justement appelée "la grande bleue"
Nous voyons également le rocher de Rasclegirascle, qui signifiait "pâturage pauvre" en patois occitan
Après 1 070 mètres, à hauteur d'une citerne, nous arrivons à un croisement de pistes, nous continuons tout droit, toujours en suivant le balisage
Nous suivons fidèlement notre chemin
Au bout de 160 mètres, nous arrivons sur une autre piste, nous la prenons par la gauche, toujours en suivant le balisage, bien visible
Nous sommes sur une piste DFCI identifiée par un panneau GAR1
190 mètres plus loin, nouveau croisement de pistes, nous continuons tout droit, toujours en continuant de suivre le balisage
Nous apercevons le chemin sur lequel nous marchions tout à l'heure
Au bout de 420 mètres, nous quittons notre piste pour prendre celle qui monte (légèrement) sur notre droite
Nous avons de très belles vues sur Sète et sur l'étang de Thau
Au bout de 320 m, un chemin sur la gauche est censé mener à un menhir indiqué sur notre carte IGN, celui du Pioch de Roumanis
Sa présence est confirmée par Wikipédia (capture d'écran ci-contre) et d'autres sites internet
Un menhir est un bloc de pierre, taillé ou brut, de petite ou de grande taille, disposé verticalement, de manière isolée ou en groupe et qui avait généralement pour vocation de servir de repère
Nous décidons d'aller le voir, nous passons sous une ligne électrique à haute tension et continuons environ 170 mètres, mais nous ne trouvons qu'un amas de pierres, nous faisons donc demi-tour et reprenons notre chemin initial par la gauche
De plus, le chemin du menhir est très pierreux et très pentu, nous déconseillons donc d'y aller
150 mètres plus loin, après avoir ignoré le sentier à notre gauche, nous arrivons sur une sorte de placette, nous sommes sur le Cromlech du Pioch de Roumanis
Il faut prendre un peu d'altitude pour comprendre (capture d'écran Google Maps ci-contre)
C'est un nom vraiment très bizarre qui nécessite quelques explications :
Pioch (ou Puech) signifie "petite hauteur, mont, colline, piton, montagne" issu du latin "podium", qui désignait un mur très épais formant une plate-forme autour de l'arène de l'amphithéâtre et sur lequel se trouvaient plusieurs rangs de sièges et des places d'honneur
Le mot cromlech vient du vieux gallois : crowm, « courbé » (crom au féminin) et llech, « pierre plate », ce mot signifierait « pierre plate (placée en) courbe »
Nous sommes en fait sur un site qui aurait peut-être été destiné à des rassemblements de population lors de certaines occasions festives ou cultuelles, ou funéraires, qui daterait de la période vers - 4 500 / - 3 500 avant notre ère, c'était un cercle de pierres qui avait un diamètre d'environ 60 mètres, les pierres mesurant 1,50 à 2 mètres de largeur, et environ 1 mètre de hauteur
Les cromlechs étaient également probablement des marqueurs de territoire, installés dans des lieux spécifiques, qu’on voit souvent de loin et qui indiqueraient des limites, des « frontières », des lieux de passage ou de rassemblement
À environ 2 kilomètres au nord-est se trouve le Dolmen de la Coste, qui est un "dolmen à couloir" de type languedocien avec un long et large couloir sinueux fait de gros blocs de pierre posés en plusieurs couches, qui mène à une chambre presque carrée au milieu.
Il se compose de huit grands panneaux (2 de chaque côté), les panneaux du côté accès laissent un accès ouvert d'environ 70 centimètres de large
C'est assez méconnu mais nous trouvons beaucoup de dolmens et de menhirs dans nos départements du Midi de la France, répertoriés dans un excellent livre : Jean Clottes, Dolmens et Menhirs du Midi
Nous sommes à 168 mètres d'altitude et avons un panorama à 360°, sur la mer bien sûr, mais aussi sur l'arrière-pays :
Nous repartons du cromlech en faisant demi-tour, nous ignorons les deux chemins qui sont à notre droite et continuons notre chemin
Après 470 mètres de marche, nous retrouvons notre piste, que nous prenons par la droite
Au bout de 350 mètres, nous arrivons à une croisée de pistes, nous prenons celle qui est à notre gauche
40 mètres plus loin, malgré le balisage "à droite", nous prenons de nouveau à gauche
Nous continuons malgré la croix du balisage bien visible sur un petit poteau et nous suivons bien fidèlement notre piste en ignorant les sentiers de part et d'autre
530 mètres plus loin, nous arrivons à un croisement de pistes que nous reconnaissons car nous y étions déjà tout à l'heure, nous prenons cette fois celle qui est à notre droite
Elle est identifiée par un panneau indicateur "parking la cible"
Notre piste descend tranquillement parmi les cèdres bleus en nous offrant de très jolies vues sur la mer
Au bout de 520 mètres, nous arrivons à hauteur d'une barrière métallique
30 mètres après avoir passé la barrière, nous prenons le chemin qui est à notre droite
100 mètres plus loin, nous prenons la piste qui est à notre droite
Nous passons devant une bâtisse recouverte de terre et de végétation, c'était une armurerie, cette zone était un lieu d'entraînement au tir durant la seconde guerre mondiale
Nous la contournons par la droite et arrivons 580 mètres plus loin à une barrière métallique
Elle borde le grand parking où notre véhicule est garé à environ 300 mètres de nous (en fonction de son lieu de stationnement)
Une jolie balade d'environ 7.00 kilomètres, assez facile à faire, mais à condition d'être bien chaussés car il y a des passages assez pierreux (comme c'est le cas de beaucoup de DFCI)
Elle nous offre des beaux panoramas, aussi bien sur la Méditerranée que sur l'arrière pays, magnifique !
Il y a une multitude de chemins, donc bien regarder au préalable son itinéraire car on peut vite se retrouver bien loin dans le massif, sinon c'est la balade rêvée pour qui aime le calme, les grands espaces et les jolis points de vue
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...