La mare des Pradinaux à Cournonsec
Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus
Le mot occitan « Cornon » signifie la corne ou la pointe, que l'on retrouve d'ailleurs dans le nom du village voisin, Cournonterral
Le fait que Cournonsec soit sur une colline rocheuse sans eau suppose qu'on lui a donné le suffixe de sec
Mais être sur une colline offre aussi l'avantage de beaux panoramas sur les environs et donc de possibilité de contrôle et de défense, ce village est d'ailleurs doté d'un château datant du 14ème siècle qui fut occupé par l’ordre des Templiers
La légende dit que lorsque Hannibal lors a traversé le bassin méditerranéen pour assiéger Rome, il serait passé par la plaine avec toutes ses troupes et, recherchant un endroit où camper, envoya ses éclaireurs qui revinrent et lui dirent qu'il y avait un cours d'eau près d'une colline et un endroit pour s'arrêter. Il répondit alors (en latin) « cor non » qui voulait dire « pourquoi pas »
Cournonsec, c'est aussi une plaine à dominante de vignes incluant également des vergers et des haies et qui a la particularité d'abriter l'une des dernières populations languedociennes d'oiseaux, dont la pie-grièche à poitrine rose (que nous avons d'ailleurs eu la chance de rencontrer pendant l'une de nos reconnaissances), plaine qui est de ce fait classée Natura 2000
C'est dans cette plaine que nous allons cheminer...
Et si Hannibal avait campé là où nous amène notre balade ?
Pour accéder au départ de notre balade, nous empruntons la D113 (communément appelée la route de Béziers) qui relie Fabrègues à Gigean, entre ces deux villages nous prenons à droite la direction de Cournonsec, nous sommes sur la D5E7
Nous débutons notre balade depuis un parking qui se trouve à 1.600 mètres de l'embranchement D113/D5E7, juste après une très jolie capitelle
Nous sommes à l'angle de la D5E7 et de l'avenue de la Cresse Saint-Martin
En sortant du parking, nous prenons l'avenue de la Cresse Saint-Martin par la gauche
Au bout de 100 mètres, nous prenons la petite route qui est à notre droite et qui passe entre les bâtiments d'un tailleur de pierres, nous sommes sur le chemin de Pioch Tourel
520 mètres plus loin, nous ignorons la petite route qui est à notre gauche (et qui s'appelle le chemin du Traou Daou Miou, ça ne s'invente pas !) et continuons à suivre fidèlement le nôtre
610 mètres plus loin, nous continuons sur notre petite route et ignorons donc les deux petits chemins qui sont à notre gauche
Nous voyons une très jolie bâtisse, c'est le mas de Grémian
Au bout de 310 mètres, nous ignorons la petite route qui est à notre gauche (qui a un panneau "stop") et continuons donc tout droit
Nous avons de très jolies vues sur Cournonsec
Au bout de 360 mètres, nous ignorons aussi la petite route (avec également un panneau "stop") qui est à notre droite (et qui s'appelle le chemin du Merdanson, du nom d'un tout petit ruisseau qui coule par là) et continuons donc tout droit
370 mètres plus loin, nous ignorons le chemin à notre droite et continuons donc tout droit
Au bout de 130 mètres, nous prenons la toute petite route qui est à notre gauche et nous la suivons fidèlement
Nous cheminons très agréablement au milieu des vignes et nous nous approchons des murs du mas vu tout à l'heure
Au bout de 820 mètres, alors que nous sommes arrivés au niveau du mas, nous prenons la petite route qui est à notre droite
Nous sommes sur le chemin de Grémian
720 mètres plus loin, nous arrivons à Cournonsec, nous croisons une piste cyclable que nous empruntons par la droite
N'oublions pas que, sur ce type de voies, les cyclistes sont prioritaires !
Pour des raisons évidentes de sécurité routière, le Code de la route prévoit, depuis 1977, l’aménagement de pistes cyclables réservées à la circulation des cyclistes, mais est-ce que nous pouvons les emprunter en tant que piétons ?
« Non » dit le code de la route (article R110-2) car elles sont exclusivement réservées aux cyclistes
Toutefois, rajoute le même code de la route (article R412-35) les piétons peuvent être autorisés à circuler sur une piste cyclable « Lorsqu’il ne leur est pas possible d’utiliser les emplacements qui leur sont réservés ou en l’absence de ceux-ci »
La Sécurité routière précise que si un piéton est amené à circuler sur une piste cyclable, les cyclistes sont prioritaires
Il est également précisé que les piétons doivent circuler dans le même sens que les cyclistes, cependant ne serait-il pas logique de marcher en sens contraire de la circulation des vélos, déjà pour les voir arriver, mais aussi pour leur assurer une bonne visibilité ?
Il existe également des voies vertes, elles sont réservées à tous les déplacements non motorisés, donc également aux piétons…
Au bout de 530 mètres, après avoir passé les services techniques de Cournonsec, nous arrivons sur une autre petite route à hauteur d'un grand point routier
Au bout de 300 mètres, après être passé entre des très beaux murs en pierres sèches, nous voyons sur notre droite un endroit ombragé avec des tables de pique-nique, il y a même un barbecue !
Saluons au passage les membres de l’association "Il était une fois Cournonsec" dont les objectif sont de "raconter l’histoire de la ville et de ses habitants à travers différents événements festifs, mettre en valeur des sites, rechercher et collecter des archives", qui est à l'origine de la restauration de trois capitelles (dont celle vue en arrivant à notre parking) et qui a réhabilité ce merveilleux point d'eau. Merci à tous les bénévoles !
Et comment passer tout près de Cournonterral sans évoquer la fête des pailhasses ?
Depuis, chaque année, le mercredi des Cendres à Cournonterral c'est jour de fête : après avoir déambulé dans les rues du village déguisés, les habitants chantent, dansent et boivent mais surtout ils se roulent dans la lie de vin
A l'origine de cette tradition, un conflit entre deux villages qui date de 1346 : les Cournonterralais sont amenés à couper du bois dans les chênaies communales et seigneuriales, proches de la seigneurie d’Aumelas
Les habitants de cette dernière n’appréciaient guère leurs voisins et les reçurent à coups de frondres et de flèches
Le seigneur Guillaume de Cournon donna au bayle l’ordre de faire cesser cette rivalité, un groupe de gardes s’habillèrent en épouvantail et partirent dans la forêt en hurlant comme des loups, les Aumelassiens prirent peur et s'enfuirent
Au retour des troupes, le seigneur leur offrit des barriques de vin qui, dans l’euphorie, furent éventrées et la fête continua en s’aspergeant du vin répandu à terre
Le bayle s’appelait Pailhas et depuis, chaque année, le mercredi des Cendres, le village se remémore cet épisode de son histoire
A partir de 15 h, et durant trois heures, le cœur du village est fermé afin de préserver la fête, les Pailhasses (représentant Cournonterral) chassent les Blancs (représentant Aumelas) à travers les ruelles du village, la lie de vin épandue au sol permet au Pailhasses de salir les Blancs à l’aide de leurs “peilles” ou mieux de les attraper afin de les coucher dans la lie
Mais attention : toutes les personnes présentes sont considérées comme faisant partie de la fête, donc à leurs risques et périls !
Nous reprenons notre balade et, 40 mètres plus loin, nous obliquons sur notre gauche en ignorant la petite route à notre droite
120 mètres plus loin, au croisement avec un chemin, nous continuons tout droit
580 mètres plus loin, nous voyons un immense platane et nous traversons un petit gué
Nous suivons très fidèlement notre petite route, qui s'appelle la voie de la Courbe
Au bout de 700 mètres, nous arrivons sur l'avenue de la Cresse Saint-Martin, qui est notre route de début de balade et que nous prenons par la gauche
Nous retrouvons 60 mètres plus loin le parking où est stationné notre véhicule
Tout au long de notre parcours, notre cheminement était bordé de ces petites fleurs blanches et jaunes que nous remarquons dans quasiment toutes nos balades : de la Diplotaxis fausse roquette ou fausse roquette
Une très agréable balade familiale très calme et très bucolique d'environ 7 kilomètres en pleine campagne, au milieu des vignes, sans aucune difficulté puisque sur un cheminement totalement bitumé ou gravillonné
Elle a aussi pour avantage de pouvoir être faite même s'il a plu tout dernièrement puisque la totalité de son revêtement est bitumé ou gravillonné
Avec en bonus un très joli site avec ce point d'eau et ces arbres qui font une ombre très appréciable en belle saison !
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...