Déambulation sur les berges du canal d'Aigues-Mortes

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Livre d'histoire

En 1240, Saint Louis veut être le premier roi de France à disposer d’un port méditerranéen, lui permettant d’établir une relation commerciale avec l’Italie et l’Orient

La construction de la Tour de Constance et des 1 634 mètres de remparts jalonnés de 20 tours s’achèvent après 30 ans de labeur, les remparts servant à protéger la ville des intrusions extérieures, dans une cité placée stratégiquement au bord de la Méditerranée

La cité médiévale offre aussi l’avantage de représenter le royaume entre plusieurs territoires appartenant au Saint Empire romain germanique, à l’Angleterre et au royaume d’Aragon

Le monarque fait par la suite ériger la colossale tour du Roi ainsi qu’un imposant château, désormais détruit, et il aménage également des canaux facilitant la liaison avec la mer, Arles et Montpellier

Cependant, le déclin apparaît dès le 15ème siècle, le port et les canaux s’ensablent petit à petit, et a bien du mal à se distinguer face à la concurrence du grand port de Marseille...
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Aigues-Mortes tour Carbonnière

Long de 98 kilomètres, le canal du Rhône à Sète, conçu pour faciliter les échanges commerciaux entre la Vallée du Rhône et le sud-ouest du royaume de France, dont la construction a débuté en 1773, n'accueillera ses premiers bateaux de commerce qu'en 1811, soit 38 ans plus tard, et uniquement sur la partie d'Aigues-Mortes à Beaucaire

Il faudra 22 ans de plus qu’initialement prévu pour construire la totalité du canal et son coût sera 6 fois supérieur au projet d’origine !

Notre balade nous emmène sur les bords de ce canal, avant d'aller admirer les remparts d'Aigues-Mortes et la tour de Constance

Notre balade démarre du parking (gratuit) d'un supermarché d'une grande enseigne nationale, parking au fond duquel il y a un passage pour relier la ViaRhôna, un itinéraire cyclable de 815 kilomètres reliant les rives du lac Léman aux plages de la Camargue

Nous franchissons les deux grosses pierres qui bordent la ViaRhôna et nous la prenons par la gauche, nous longeons le canal du Rhône à Sète

Attention : sur pistes cyclables, les cyclistes sont prioritaires sur les piétons !

Nous longeons le canal et notre cheminement est très confortable

Des balises blanches signalent le passage en souterrain d'un oléoduc qui achemine carburéacteur et gazole jusqu'au dépôt l'Otan installé en 1956 au bois des Baronnets, à côté de l'Espiguette

Notre chemin est agréablement encadré de joncs

Nous remarquons des péniches habitables amarrées sur l'autre rive

Notre chemin est bordé de fleurs multicolores et de chardons-Marie

De l'autre côté de la rive du canal, les tamaris comment à fleurir

Entre deux branches de pins, nous apercevons la tour Carbonière, contruite au 13ème siècle sur l'ancienne route d'Aigues-Mortes, elle était un avant poste de la Tour de Constance

Seule voie d’accès des terres vers la cité royale, il fallait acquitter un péage pour la franchir

Au bout de 1.840 mètres, juste avant le pont métallique (le pont du Soulier), nous prenons le petit chemin sur notre gauche

Il nous amène en 50 mètres sur la D58 qui relie Arles à la Méditerranée

Nous longeons la route par la droite, en faisant très attention à la circulation des véhicules

Nous franchissons le pont du Soulier, puis nous prenons au bout de 240 mètres la petite route sur notre droite, tout de suite après le pont

120 mètres plus loin, nous quittons notre petite route qui vire à gauche et nous continuons donc tout droit en franchissant la barrière métallique

La végétation, principalement des roseaux, est assez dense

Notre chemin sablonneux longe le canal par l'autre rive

Nous pouvons rester sur notre chemin ou marcher au bord du canal, dans le sable et au milieu des pins et des roseaux de la pampa... un vrai dépaysement !

Au bout de 760 mètres de cheminement, nous ignorons la petite route à notre gauche et continuons tout droit, toujours en direction d'Aigues-Mortes

Ou nous prenons à droite si nous marchions le long du canal, ce qui était notre cas

Notre chemin est goudronné et nous longeons des vignes, nous sommes mi-mai et les grappes sont en formation, il faut savoir que le sable fait rempart aux ennemis jurés des vignobles, le nématode et l'insecte phylloxéra, qui ne peuvent pas évoluer dans ce sol trop meuble


Sur notre gauche, nous repérons une borne milliaire, elles s'appelaient ainsi car indiquaient des distances en "milles" romains, mille pas mesurant 1.480 mètres, ramenant le pas à 74 cm

Il n'y avait pas de satellites ou de cartes routières à l'époque pour se diriger !

Nous longeons toujours le canal et retrouvons les péniches amarrées vues tout à l'heure, certains propriétaires ont bien arrangé leur terrain d'appontement

En face, des chevaux paissent tranquillement, rappelant que nous sommes en Petite Camargue

1.120 mètres plus loin, nous ignorons la route à notre gauche et nous continuons en direction du (petit) pont du canal du Bourgidou, que nous franchissons

Il suit le tracé d'un ancien bras du Rhône et relie Aigues-Mortes au canal de Peccais

Nous poursuivons tout droit sur la rue de la Pinède, après avoir longé une petite écluse

Au bout de 250 mètres, après avoir ignoré les deux routes précédentes (des impasses qui mènent à un lotissement), nous prenons la petite impasse herbeuse qui est à gauche

Notre cheminement est très arboré et très calme

200 mètres plus loin, au fond de l'impasse, nous franchissons la passerelle et arrivons sur le chemin du Mas d'Avon, que nous prenons par la droite et que nous suivons très fidèlement

Au bout de 610 mètres, nous arrivons sur la fontaine de l'Estello du Felibrige

Nous traversons la rue et prenons devant nous l'avenue Frédéric Mistral, qui enserre une place joliment bordée de platanes, sur laquelle nous marchons pour éviter la circulation

Au bout de 370 mètres, alors que nous arrivons devant un boulodrome, nous prenons à gauche la rue qui porte de nom de Faubourg National

Les remparts de la cité apparaissent devant nous

220 mètres plus loin, nous arrivons sur le boulevard Diderot, que nous traversons pour entrer dans la cité par la porte Saint-Antoine

Nous prenons la première rue à notre droite, nous sommes rue Emile Zola

Sur notre droite, les remparts (longs de 1.640 mètres) et bien sûr la tour de Constance, haute de 33 mètres, construite en 1242, vestige du château de Saint Louis (incendié en 1421) et devenue prison pour les protestants en 1686, ceux-ci étant interdits dans le royaume de France

Au bout de 260 mètres, nous sortons de la cité par la porte de la tour de Constance qui est à droite, nous traversons le boulevard Diderot et continuons tout droit

Nous longeons le port

290 mètres plus loin, nous franchissons le pont qui enjambe le canal, grâce aux escaliers qui sont devant nous

Nous redescendons de l'autre côté par l'escalier à gauche et suivons le trottoir aménagé

Nous longeons le canal par la gauche en passant devant des terrasses bien alléchantes

Nous passons devant le musée du Tacot, dont le propriétaire est un passionné de voitures anciennes qui ont la particularité d’être très rares et difficiles à trouver, un lieu surprenant !

620 mètres après avoir franchi le pont, nous arrivons sur la ViaRhôna, que nous suivons

Nous longeons toujours le canal

410 mètres plus loin, nous retrouvons sur notre gauche l'accès au supermarché où est stationné notre véhicule

En conclusion

Une jolie balade d'environ 7.60 kilomètres, totalement plate et sur des cheminements extrêmement confortables, qui n'offre absolument aucune difficulté, de plus marcher ainsi au bord du canal puis découvrir les remparts de la cité est très agréable et instructif

Avec une mention toute spéciale pour le musée du tacot !

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...