Les portes du Vidourle vers Aigues-Mortes

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Livre d'histoire

Des ouvrages de défense contre les crues du Vidourle ont existé dès l’époque romaine dans le secteur d’Ambrussum (Lunel)

Mais le moment fondateur des premiers grands ouvrages d’endiguement se situe fin 13ème/début 14ème siècle avec une mobilisation concertée de Marsillargues, Gallargues, Aimargues, Le Cailar, St-Laurent d’Aigouze et Lunel, un acte officiel du roi Philippe IV le Bel affectant en 1299 à ces communes la responsabilité de l’entretien des ouvrages

Les grandes inondations des années 1740-1750 relancent le débat sur l’endiguement, les ingénieurs et les Etats du Languedoc retiendront l'idée novatrice pour l’époque de la fixation de certaines brèches naturelles ouvertes dans les digues par la crue de novembre 1754, aménageant ainsi des déversoirs naturels

Le dernier grand aménagement sur le Vidourle lui-même est réalisé entre 1825 et 1828, un nouveau lit rectiligne est tracé côté gardois et des demi-écluses sont installées à cette occasion au croisement du canal du Rhône à Sète...

L’ouvrage sera agrandi et modernisé en 1935, puis en 1992...

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La cité d'Aigues-Mortes

Les portes du Vidourle se dressent au confluent de Saint-Laurent-d’Aigouze, Aigues-Mortes et Marsillargues, entre le Gard et l’Hérault, là où le Vidourle rencontre le canal du Rhône à Sète, elles ont pour fonction de gérer l’eau qui provient du Vistre, du Rhony et des plaines 

Des sondes à Sommières et Vic-le-Fesq permettent de surveiller le niveau et le débit, lors des épisodes cévenols un système d’alerte peut actionner la fermeture et protéger la cité d'Aigues-Mortes en cas de crues du fleuve, les fameuses "Vidourlades"

Notre balade nous emmène à la découverte de ces monstres d'acier...

Pour accéder au début de notre balade, il faut sortir à la 1ère à droite au rond-point où il y a un flamand métallique, prendre de suite à gauche le chemin de Trouche qui se prolonge par la rue André Chamson, où on peut stationner facilement (et gratuitement) son véhicule

Au bout de la rue André Chamson, nous prenons la rue du Vidourle par la gauche, elle nous conduit vers le pont de la 2x2 voies

Nous apercevons sur la droite une barrière, nous l'ignorons et restons sur notre petite route

Nous continuons bien fidèlement notre agréable petite route et  sommes rapidement en plein bois, ce qui procure une ombre très appréciable

Nous remarquons un iris fétide, appelé ainsi à cause de son odeur désagréable

Notre bois est principalement composé de pins pignons, aux troncs très étroits et pouvant atteindre 20 mètres, et de chênes pubescents, ainsi appelés car la face inférieure de ses feuilles est duveteuse et pourvue de poils courts

Après être sorti du bois et avoir contourné un ancien mas, nous arrivons sur un autre chemin, nous le prenons par la droite

Nous sommes à environ 3.000 mètres de notre point de départ

Nous longeons le Vidourle, frontière naturelle entre le Gard et l'Hérault

Nous remarquons devant nous des structures métalliques imposantes, nous allons les voir et même marcher sur un grand pont sous lequel passent des bateaux de loisirs

Elles sont à 380 mètres de nous, ce sont les portes du Vidourle, évoquées en haut de la page

L’ancienne maison de gardien, toujours présente, témoigne de cette nécessité d’une surveillance permanente

Au pied des portes, nous revenons sur nos pas et prenons le petit chemin à notre gauche, juste vers la maison, là où il y a une barrière métallique

Nous longeons cette fois le canal du Rhône à Sète

Notre cheminement est bordé de roseaux et de tamaris

Nous remarquons également des saladelles, plante protégée qui symbolise à la fois la force, la détermination et la ténacité et qui est un porte-bonheur pour les gardians

2.400 mètres après avoir quitté les portes, nous arrivons devant un embarcadère où il y a justement un bateau arrêté

C'est une manade, les passagers des bateaux viennent admirer le travail des manadiers

Nous continuons notre chemin et nous arrivons au bout de 860 mètres à une barrière métallique, que nous franchissons, devant nous se dresse le pont sous lequel nous sommes passés en début de balade, notre véhicule est stationné à environ 200 mètres de nous

Nous avons proposé cette balade à notre groupe de marche début décembre, l'occasion aussi de faire des photos avec des couleurs automnales, tant du côté du bois que du canal

En conclusion

Une très agréable balade familiale d'environ 6.80 kilomètres, sans aucune difficulté car sur cheminement plat et aisé, très calme et dépaysante, et où on ne risque pas de se perdre !

Les portes sont un ouvrage imposant et la croisée du fleuve et du canal ouvre un bel horizon (en plus d'être un paradis pour les pêcheurs)

Un bémol toutefois : en fonction de la saison à laquelle est faite cette balade, il peut y avoir des moustiques !

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...